Menu
Développement Personnel / Par la communauté

La théorie de l’impuissance apprise (#horton)

Quelle est la différence entre un homme et un éléphant ?  Il n’y en a pas. Les deux se trompent ! Eh oui !

Dans bien des cas, les deux se trompent… aujourd’hui, nous mettrons en lumière la tromperie du système de croyance de l’homme et de l’éléphant.

Le cornac – le maître, guide et soigneur de l’éléphant – a parfaitement compris comment saboter ce système de croyance chez le plus grand mammifère terrestre.

Et ce, depuis l’Antiquité.

Ce qu’il faut savoir, c’est que l’homme est également victime de ce sentiment que l’on nomme « l’impuissance apprise ». C’est ce que je veux vous expliquer aujourd’hui.

Passionné d’influence, l’unique outil dont vous avez besoin pour réaliser cela, c’est d’une chaîne.

Inutile de passer commande !  Cette chaîne n’est qu’une analogie.

C’est Martin Seligman, psychologue américain, qui propose dans les années 1970, l’expression « impuissance apprise » pour désigner « le découragement engendré par la répétition d’échecs dans une situation donnée malgré les efforts accomplis pour remplir cette tâche. »

Heu… quel rapport avec les éléphants ?

L’impuissance apprise est donc ce que l’on ressent quand on pense que, quoi que l’on fasse, cela ne servira à rien. Pour illustrer cela, j’aimerais vous parler d’Horton.

Horton est un éléphanteau de 120 kilos. Depuis son enfance, il est conditionné par son cornac.

Ce dernier l’enchaîne à une cordelette. Horton lutte, cherche à s’échapper, mais en vain : cette cordelette est incassable.

Peu à peu, Horton grandit, il prend des forces, jusqu’à peser 7 tonnes. Il est solide, puissant, mais Horton s’est fait à l’idée : cette cordelette est incassable.

Cette cordelette est-elle toujours incassable pour un Horton de 7 tonnes ? La réponse est… NON. Horton ne le sait pas, toi si. Et pourtant. Mauvaise nouvelle…

« JE SUIS HORTON. » MAIS TOI AUSSI !

Pour ma part, je reste persuadé d’être nul en mathématiques, d’être maladroit et de n’avoir aucun sens de l’orientation.

J’ai grandi avec ces cordelettes au pied, je n’ai jamais cherché à les briser… pire que cela : j’ai renforcé ces croyances !

Cela est du à ce que l’on nomme le biais de confirmation d’hypothèse. Il s’agit d’un biais cognitif (raccourci pris par le cerveau) qui consiste à privilégier les informations confirmant des idées préconçues ou des hypothèses.

En d’autres termes, j’ai tendance à trier toutes les informations qui tendent à confirmer ces hypothèses (être nul en maths, être maladroit et n’avoir aucun sens de l’orientation). Tout le monde le fait… c’est humain, c’est… animal !

« JE SUIS HORTON. »

Peu à peu, j’apprends à tirer sur cette cordelette et échapper à ces vieilles croyances, mais ce n’est pas facile, je suis Horton et j’ai grandi avec cela durant toute ma vie.

« JE SUIS HORTON. »

J’ai grandi dans l’idée d’être un piètre dessinateur, de n’avoir aucune mémoire visuelle, d’être nul en cuisine.

« JE SUIS HORTON. MAIS JE ME SOIGNE ! »

Il se peut que toi aussi, tu sois Horton, qui sait ? Il se peut que tu viennes à passer un cap et décide d’écrire un article ?

Il faut savoir que ce sentiment d’impuissance apprise peut être contré. Et ce grâce à une activité d’ordre physique ou mental : le JEU.

C’est le meilleur moyen d’apprendre.

Alors voilà ce que je vais faire :

– Je vais apprendre les mathématiques en jouant à Math’Birds.

– Je vais apprendre à être adroit en devenant barman.

– Je vais apprendre le sens de l’orientation en faisant des ballades en forêt.

Et toi, que vas-tu faire ?

Merci d’avoir lu cet article, on se quitte avec une vidéo qui résume parfaitement cette théorie.

9 Commentaires

  • Maryline Plouffe
    31 mai 2017 à 14 h 18 min
  • Samuel Gerard
    31 mai 2017 à 15 h 31 min

    Cette article est génial !!
    Mais du coup, en quittant ce cercle vicieux, peut on tomber dans de la prétention ?
    Car c’est le risque premier avec l’auto-persuasion, le discernement ne vient pas toujours.

    • Philippe Peytroux
      1 juin 2017 à 10 h 48 min

      Merci Samuel !! Il est vrai que ce sujet mérite un article connexe. Ton commentaire me rappelle une citation de Bill Gates, si mes souvenirs sont bons :
      « Le succès est un mauvais professeur. Il pousse les gens intelligents à se croire infaillible. »
      Briser cette cordelette est primordial, empiéter sur les autres, tel un Horton de 7 tonnes… est une mauvaise idée ^^
      Merci pour ton retour et ton article top !

  • Clris Xiorcal
    31 mai 2017 à 18 h 21 min

    Merci pour cet article sur le mécanisme​ d’impuissance acquise. Ce qui est absolument fascinant dans ce mécanisme, c’est l’universalité dans le monde animal, et pour cause, d’un point de vue évolutionniste il s’agit d’un mécanisme de défense (épargne énergétique) face à un stresseur chronique. Il s’agit également du modèle animal de la dépression. Bref tellement de sujets passionnants​ à développer… Pour ma part, ma stratégie est de voyager pour entretenir une certaine flexibilité mentale, cependant il m’est bien utile au quotidien de ne pas chercher à me battre à tout prix pour faire changer ma condition, ou celle des autres, et de mettre un peu d’eau dans mon vin .

    • Philippe Peytroux
      1 juin 2017 à 10 h 40 min

      Merci beaucoup pour le retour Clris ! Ce qui serait top, c’est que tu puisses développer sur ce parallèle que tu effectues avec le monde animal !

      Comme tu dis, c’est passionnant. 🙂 Ton retour fait du bien, merci !

  • Rokia Meliani
    1 juin 2017 à 2 h 07 min

    Excellent article
    Une bonne explication, j’ai vraiment appris une nouvelle chose, merci.
    Après la lecture de cet article je voulais bien dire « JE SUIS HORTON. MAIS JE ME SOIGNE ».

    pour la vidéo; Qu’est-ce que tu penses si c’était les mêmes mots et qu’il aura une/des personne(s) qui n’a pas pu y répondre ? Est-ce que cela est à cause de l’impuissance apprise …. ?

    • philippepeytroux
      1 juin 2017 à 17 h 10 min

      MERCI Rokia ! Je ne suis pas sûr d’avoir compris ta question en revanche :/ Peux-tu préciser ta pensée stp ? 🙂

  • Rachel
    12 juin 2017 à 12 h 54 min

    Bonjour,
    J’ai beaucoup aimé cet article, du genre qui remet les choses à leur place, et permet d’avancer.
    Petit détail si je peux me permettre: une balade = promenade; ballade = poème.

Laisser un commentaire