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Comprendre la biologie / Par la communauté

Et si la Nature effectuait, depuis toujours, un contrôle des naissances ?

Depuis toujours mon père me parle de ce fameux livre qui, tel un ange tombant du ciel, vous giflerait au passage (c’est gratuit). J’ai nommé : Le Singe Nu par Desmond Morris.

Je ne veux pas trop acclamer ce livre comme mon père l’a fait, alors simplement voici un ouvrage qui vous aidera sans doute à davantage comprendre votre existence, que ces satanés cours d’éducation sexuelle.

Desmond Morris fait preuve d’un regard zoologique (étude de l’animal) sur ce primate qu’est l’humain. Il nous soumet alors un Homme qui ne se distinguerait du singe que par son absence de forte pilosité.  En abordant des thèmes aussi vastes que nos origines, le confort ou le combat, l’auteur brise le mythe de l’espèce supérieure.

Où veux-tu en venir ?

J’y viens, patience ! Il se trouve que ce qui m’a émerveillée dans ce livre est le regard biologique apporté sur les homosexuels (et autres personnes contre-reproductives telles que les vieilles-filles, les moines etc.) parallèlement aux problèmes sociaux que notre planète rencontre.

N’oubliez-pas de porter vos lunettes d’objectivité pour lire la suite de l’article ! Il ne s’agit que d’une des dizaines de réflexions que soulève le livre.

À quoi sert l’homosexualité ?

Chapitre « Sexe », page 108 à 111

De ce que j’ai compris, la normalité est de pouvoir se reproduire, perpétuer une espèce. Suivant cette logique, les personnes contre-reproductives seraient anormales biologiquement.

Autre constat : il n’existe à priori aucune solution évidente permettant de réguler la surpopulation d’une espèce. Or, pour des raisons simples – comme le manque de ressources à moyen ou long terme – une surpopulation peut être désastreuse. Aussi bien pour l’Homme que pour d’autres espèces.

La réponse est évidente : il faut réduire le taux de natalité sans toucher aux structures sociales existantes (risque d’anéantissement social par des violences abusives au sein d’un groupe etc.)

La Nature aurait alors élaboré un autre plan pour prévenir une grave surpopulation de cette planète (on ne va pas se mentir c’est un échec cuisant) et BAM : c’est l’apparition des contre-reproductifs.

En gardant présent à l’esprit ce problème de la surpopulation, on pourrait avancer que la nécessité de réduire radicalement le taux de reproduction rend aujourd’hui caduques toutes les critiques d’ordre biologique formulées à l’encontre de catégories non reproductives.

En théorie, les homosexuels par exemple, ne devraient pas pouvoir faire d’enfants. Donc en faisant apparaître l’homosexualité, la Nature effectuerait un contrôle des naissances.

Bon Dieu ! Mais c’est… bien sûr !

Ce qui est plaisant concernant cette hypothèse à prendre avec des pincettes, c’est que l’auteur ne fait pas état d’une quelconque morale, d’une émotion ou d’un regard positif et négatif sur celle ci.

Personnellement il me semble que s’il y a autant de personnes contre reproductives ce n’est pas dû à un phénomène de mode mais bien, entre autres, parce que la nature l’exige. Voici une gentille petite vidéo pour compléter le « Pourquoi » l’homosexualité par le « Comment ».

15 Commentaires

  • Alaet
    14 juin 2017 à 14 h 46 min

    J’ai beaucoup aimé cet aperçu du livre et je pense que sa lecture va s’imposer 🙂 Merci pour cette piqûre de curiosité

    • cecilemaillot
      18 juin 2017 à 10 h 59 min

      Je t’en prie ! Peut-être que tu verras les choses différemment de moi d’ailleurs, c’est un livre un peu dépassé par les années mais il est toujours très agréable à lire, alors amuses toi bien 🙂

  • Anémone Cosmique
    14 juin 2017 à 15 h 08 min

    Très bon article : c’est très bien écrit et le sujet est très intéressant ! Merci beaucoup, ça donne envie d’en savoir plus sur le sujet 🙂 !

  • Quentin
    14 juin 2017 à 16 h 54 min

    Donc tu présupposes l’existence d’une conscience à la nature ?
    Ensuite, tu penses réellement que la nature voudrait réguler les naissances, alors que toutes les espèces sont naturellement adaptées au mieux à la reproduction ?
    Enfin, pour la vidéo de MaxBird, il y a un problème dans les études qu’il cite. Celles-ci ne concluent pas vraiment…

    • cecilemaillot
      18 juin 2017 à 10 h 58 min

      Oui je présuppose l’existence d’une conscience à la Nature, je n’ai pas de preuves et je n’en ai pas besoin, c’est un choix de croyance si tu préfères 🙂

      Tu devrais lire plus attentivement, je n’ai pas dit que j’étais d’accord avec la théorie de l’auteur, je la trouve simplement fascinante.
      Je ne pense pas très bien saisir ta deuxième phrase … Veux-tu dire que les espèces font le nombre parfait de progéniture à l’instant T dans tous les contextes ? Dans ce cas je te fournis l’exemple que j’ai déjà donné à Stéphane : dans un environnement d’insuffisance des ressources alimentaire (entre-autres) on remarque des cas d’infanticide de masse dans la Nature (ex. chez les Grenouilles). Il faut admettre que ça se rapproche d’une régulation.

      • quentingarcon
        18 juin 2017 à 15 h 39 min

        Un choix de croyance ? Mais tu construis une théorie autour de ce choix qui s’avère faux. L’état de l’Art indique que tout est régit par des considération probabiliste de dérive génétique et des considérations sélectives. La Nature quant à elle n’est qu’une notion humaine comprenant tout sauf nous/nos inventions. Ce n’est pas un être.

        Tu n’es pas d’accord ? « Personnellement il me semble que s’il y a autant de personnes contre reproductives ce n’est pas dû à un phénomène de mode mais bien, entre autres, parce que la nature l’exige. ». Cette phrase m’a confus dans ce cas.

        Non je ne dis pas que les espèces en font le nombre parfait, car cette notion est étrangère aux espèces. Au contraire, toute espèce est sélectionnée par sa capacité à se reproduire le plus possible et à survivre. Une chose est essentielle à la sélection naturelle : Se reproduire (les caractères sélectionnés sont donc ceux qui permettent de vivre assez longtemps pour se reproduire…).

        Ensuite, l’exemple que tu donnes est totalement faux dans l’interprétation que tu en fais. N’ayant plus assez de nourritures, les grenouilles appliquent la loi du plus fort, les éléments les plus aptes à la survie (les puissants) se nourrissent en priorité avec ce qu’ils trouvent (ici leur progéniture) ou les tuent pour conserver leur nourriture. En tout cas, il n’est pas question de régulation, mais de survie et de sélection. Celles qui le font ne le font pas dans le but réguler. C’est simplement que celles qui ne l’ont pas fait… sont mortes. Donc tu ne peux constater que celles qui ont été sélectionnées.
        Pas de conscience, pas d’intelligence, pas de réflexion. Seulement des faits. Ceux qui sont utiles survivent. Les autres non. Seuls les utiles sont observables.

        • vianneydouay
          23 juin 2017 à 14 h 14 min

          « Un choix de croyance ? Mais tu construis une théorie autour de ce choix qui s’avère faux »

          Ca va le melon ? qui es-tu pour décider que le choix de Cécile « s’avère faux » pour reprendre ta lourdeur grammaticale ?
          Le principe de l’article était bien « Expliquer à autrui une théorie qui vous a fasciné »… Son avis ou ses croyances qu’elle a le droit d’exprimer dans son article en guise d’exemple n’est pas le sujet principal et en aucun cas un sujet sur lequel tu peux te permettre de la juger.
          Ici, ton commentaire de départ était déjà léger quant à son utilité, le deuxième n’est qu’un pur étalage de TA science, ta vision du monde athée et antithéiste. Ce genre de commentaire, outre le fait qu’il n’apporte pas grand chose au débat, tu aurais pu avoir l’élégance de ne pas le faire apparaître en commentaire public.
          Un mail ou Slack sont là pour ça.

          Je pourrais continuer mais je ne souhaite pas montrer ma supériorité contrairement à toi.

      • laurefranquelin
        24 juin 2017 à 10 h 44 min

        Je ne peux pas mettre un +, chez moi ça bug. Mais j’aime bien cette théorie, et oui, pourquoi la nature n’aurait t’elle pas une sorte d’âme. En tous les cas, excuse ou pas, si l’homosexualité existe, c’est qu’il y a une raison, rien n’arrive jamais par hasard. Généralement, un coup de foudre entre deux partenaires c’est la résultante de tout un système biologique pour amener deux êtres à se reproduire, vue sous cet angle c’est moins romantique, mais c’est ainsi. Alors l’idée que deux personnes du même sexe s’attirent, et bien sans doute que la nature prévoit de combler un manque affectif en évitant la probabilité d’une descendance… 😉

  • corinnebel
    15 juin 2017 à 13 h 00 min

    Euh… Ca me laisse perplexe. Un peu comme s’il fallait se trouver un alibi opportuniste pour accepter l’homosexualité. Pourtant, dans l’antiquité déjà :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9_dans_l%27Antiquit%C3%A9
    Je pense que  »la vérité » est ailleurs (sourire)

    • cecilemaillot
      18 juin 2017 à 10 h 57 min

      Bien que je n’ai pas vu les choses ainsi, oui, sans doute fallait-il trouver un alibi à l’homosexualité peut-être même pour la défendre. (Le livre a été publié en 1968 et l’homosexualité n’était pas vraiment bien vu).
      En revanche je ne comprend pas le rapport avec ton lien… Après tout je n’ai pas exposé que l’auteur puisse dire que l’homosexualité est un phénomène récent.

  • Céline De Luca
    17 juin 2017 à 19 h 04 min

    Alors… article intéressant que tu partages la ! Surtout intéressant de découvrir une 1000eme théorie pour expliquer un phénomene on ne peut plus naturel mais bon… Je ne suis pas d’accord avec un seul point partagé par cet auteur dans sa théorie pour « justifier l’homosexualité » peut être parce que j’ai déca un avis assez arrêté et très simplifié sur la question. Et puis, puisque tombe encore une hypothese, j’en reviens avec le m

    • Céline De Luca
      17 juin 2017 à 19 h 06 min

      *je termine le commentaire après un bug!*
      J’en reviens avec le même argument qu’on sort a chaque fois qu’on essaye de justifier l’homosexualité « bah… et la bisexualité alors? »
      En tout cas, article bien écrit qui, comme tu vois, suscite le débat et c’est l’essentiel !

      • cecilemaillot
        18 juin 2017 à 10 h 52 min

        Les Hommes en règle générale ont besoin d’explications. Moi même, et bien que je sois la première à dire « c’est comme ça, ce n’est pas la peine de chercher des catégories, des pourquoi et comment », j’aime voir que l’on cherche à faire avancer notre connaissance du monde. De ce fait, oui, c’est la 1000e théorie et sans doute pas la dernière ni la plus retenue.
        Tu sais au départ, je ne voulais pas parler de l’homosexualité spécifiquement. Desmond Morris cite en fait les contre-reproductifs en globalité prétendant par conséquent que s’il y a des religieux (moines, bonnes-coeurs etc.), des vieilles filles ou des asexuels c’est par le même phénomène de régulation. (Ça semble fou, oui !)

  • Carine
    9 juillet 2017 à 15 h 24 min

    La théorie des contre reproductifs ne tient pas la route car avec les progrès de la science beaucoup de lesbiennes font des enfants par PMA ; idem pour les gays par GPA. [Certains homosexuels ont eu des enfants naturellement. ]

    Vous allez me dire que ce n’est pas une affaire de « la Nature » car c’est artificiel (culturel) tout comme le contrôle des naissances chez nous hétérosexuels. C’est vrai.

    Mais si « la Nature » avait créé l’homosexualité pour réguler les naissances, les homosexuels seraient de nature stériles au même titre que les hermaphrodites vrais ou que les hommes atteints de trisomie.

    Je dis la Nature mais la nature elle même a été créé.

  • Aaricia
    16 octobre 2018 à 8 h 22 min

    Bonjour,

    Je suis païenne, on peut donc dire que j’adore (et respecte de mon mieux) la nature et toutes ses représentations. Chaque chose a sa raison d’être et l’homosexualite, qui n’est pas le choix d’une sexualité mais son application instinctive et plus ou moins subie – contrairement aux moines, et autres personnes qui choisissent de ne pas se reproduire – a donc sa propre raison d’exister. Pour le bien de l’espèce humaine, ainsi que la nature le veut. L’instinct de survie n’est donc pas que l’instinct de reproduction, il peut aussi être un instinct de non-reproduction quand le surnombre de naissances met en péril l’humanité, voir la nature elle même. Les humains, par leur nombre, deviennent nocifs a la nature (qui peut encore le nier), cela depuis l’ere industrielle a mon avis, qui engendre une régression de notre espèce, régression qui nuit aux autres espèces, a la terre, la mer, etc. Et a nous même. C’est donc a mon humble avis pour notre propre survie que certains des nôtres n’ont pas l’instinct de reproductions tout en conservant l’instinct d’aimer (car le désir est vital et est aussi un code propre a notre société). Malheureusement, beaucoup de pays – les plus archaïques et les moins avancés – n’acceptent pas l’homosexualité, voire la nient ou la traquent : mais cela est vain car la nature a toujours raison. Alors la meilleure chose a faire est de prendre les choses avec philosophie et de laisser son pouvoir a la nature car c’est elle qui nous fait.

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